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Par Prim le 7 Décembre 2014 à 13:35
Bonjour bonjour!
Tout d'abord je tiens à m'excuser pour l'énorme retard que j'ai pris. J'ai eu énormèment de choses à faire et je n'avais plus vraiment la motivation et lorsque j'ai voulu m'y remettre (il y a deux semaines) j'ai commencé à avoir des migraines ce qui m'a beaucoup dérangé pour écrire. Enfin bref malgré tout voilà le dernier chapitre.
Il n'y a pas de musiques spécifiques pour ce chapitre.
Un épilogue arrive le lundi 8 décembre.
Bonne lecture
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"Quatre autres pions nous encerclaient à présent et il était impossible de s'enfuir, je jetai des regards apeuré à Jared qui y répondit par un regard apaisant mais il serrait les poings, ce n'est pas bon signe..."
J'essayai de m'enfuir mais l'un deux me retint et Jared me prit la main fermement pour m'intimer le calme. Je commençai à paniquer et ma respiration devint saccadée, je commençais à faire une crise d'angoisse, j'essayai de retenir mes larmes. Où allons nous? Qui sont ces gens? Vont-ils nous faire du mal? Voyant mon agitation, il me caressa le dessus de la main avec le pouce en faisant de légers cercles, ce contact aurait dû me dégoûter à cause de ce que Jared a fait, mais il me calma, je me concentrai uniquement sur ce geste.
Les hommes nous firent descendre dans des couloirs lugubres qui semblaient être le sous-sol, je n'étais jamais venue dans cette partie du Lycée. Elle n'était visiblement pas entretenue, les murs étaient nus, le plafond bas, pleine de poussière et très peu éclairée. Nous arrivâmes devant une porte et les hommes nouèrent nos poignets avec des cordes rêches. Nous entrâmes dans une petite pièce remplie d'hommes encagoulés et tatoué d'un V entouré d'un cercle.
La peur me sauta à la gorge et me noua le ventre... L'un d'eux s'avança et s'adressa à Jared:
- Je suppose que tu sais pourquoi on vous a amené ici, n'est-ce pas? sa voix m'était familière mais totalement dénué de sentiments.
- Sûrement pour revendiquer votre "superiorité"... lâcha Jared avec sarcasme.
- Je te déconseille d'utiliser ce ton vu la posture dans laquelle tu te trouves. Bon passons aux choses sérieuses. Si tu es ici c'est uniquement pour payer le lourd prix de tes erreurs. Tu as transgressé bon nombre de règles..
- De toutes façons qu'ai-je à perdre? Vous m'avez pratiquement tout pris ! Mon âme, mon innocence, ma famille et d'une certaine manière même Marie. Alors allez-y. Vous n'avez plus aucun moyen de m'atteindre, vous m'avez déjà tout pris.
J'avais envie de lui crier qu'il ne m'avait pas perdu et que je l'aimais mais je gardai le silence afin de ne pas aggraver la situation. La haine et la frustration commençaient à bouillir au fond de moi mais je n'étais pas encore en mesure d'agir.
- J'ai le plaisir de t'annoncer que nous pouvons encore te détruire mentalement par le biais de ta petite trainée de copine, continua l'homme dont je reconnaissais désormais la voix... Non ce n'était pas possible... Je devais me tromper...
Jared n'avait pas pris la peine de lui répondre le fusillant simplement du regard. Lui aussi devait savoir à qui on devait avoir affaire.
- Jake arrête cela, je pensais qu'on était amis. Tu ne peux pas me faire ça. Tu ne peux pas être mauvais à ce point, l'implorais-je.
Jared se rapprocha de moi comme pour me protéger.
- Alors maintenant c'est toi qui me supplie. Tu n'avais pas l'air aussi faible quand tu m'as repoussé. Tu sais je croyais qu'en te voyant souffrir j'en tirerai de la joie mais là j'ai juste envie de mourir et de t'entrainer avec moi. Mais même morte tu appartiendrais encore à un autre, c'est pour ça que je te hais à un point que tu n'es pas en mesure d'imaginer.
- Tu n'es qu'un taré, si tu m'aime comment es-tu capable de faire une telle chose?
- Je te hais au moins autant que je t'aime, c'est pour cette raison que nous allons mourir.
Jared me regardais de manière possessive et semblait prêt à lui sauter à la gorge tandis que moi je regardais attentivement autour de moi cherchant à faire diversion ou une issue.
Soudain mon regard croisai celui d'un homme qui avait les yeux plus que verts. Des yeux comme ça je n'en avais vu que sur une personne... Et cette personne c'était Adrien. J'étais persuadée que c'était ses yeux. Je ne comprenais plus rien, c'était impossible, il est mort, pourtant... Il me fixait intensément avec une certaine émotion. Tout devint flou à cause de mes larmes. Je voulu courir vers lui mais on me retint violemment.
- Co... Comment pe... peut-il être en... en vie? disais-je d'une voix tremblante.
- Ton père faisait partit du gang, il a voulut en sortir mais pour cela il devait nous donner un de ses enfants. Il avait cloné ton frère dans l'espoir de nous duper. Nous avons gardé le clone et nous l'avons élevé selon nos méthodes. Quand Adrien a eu 17 ans nous avons exigé qu'il s'engage dans le gang en menaçant de tuer ton père s'il ne le faisait pas. Le clone présentait des anomalies comportementales et physiques, il était dans l'incapacité de remplir ses missions. Pour faire payer à ton père d'avoir essayé de nous tromper nous avons fait tué le clone et nous avons fait passé ça pour le meurtre de ton frère. Adrien a été réquisitionné pour le même genre de missions que faisait Jared mais en plus intense. Mais il n'a pas rempli sa dernière tâche convenablement alors il va assister à ta mort pour que ça ne se reproduise plus.
- Comment ça nous? NOUS? Tu fais parti des gens qui prennent les décisions? Tu es un monstre ! C'est inhumain de faire ça à quelqu'un ! Je te hais ! JE TE HAIS ! je me débattais de toutes mes forces pour aller le frapper jusqu'à ce qu'il meurt. Je ne savais plus comment réagir, j'étais perdue. Je pensais qu'Adrien était mort et là on m'annonçait qu'il ne l'avais jamais été et qu'en plus il avait vécu des choses affreuses...
- Sale enfoiré... souffla Jared. C'est donc toi le fameux chef du gang ! Personne ne peut prendre de décisions aussi importantes.
A peine Jared eut-il fini sa phrase que tous les hommes présents dans la salle braquèrent leurs fusils sur Jake. Celui-ci dégaina aussi son arme mais la braqua sur moi. Jared essayait d'arriver jusque moi pour se placer entre l'arme et moi.
- Oui c'est moi le chef. J'ai pris la relève à la mort de mon père. J'ai été élevé par une ordure et j'étais destiné à en devenir une. Et cela a toujours empêché que tu m'aimes Marie. Je me hais et je le hais. Et maintenant tu vas payer pour ne pas avoir de sentiments pour moi...
J'entendis deux coups de feu retentir simultanément puis je ressenti une douleur vive au flanc gauche. Puis plus rien... le trou noir.
J'avais l'impression d'être accroché à une corde pendue au dessus du vide et que si je lâchais la corde je ne pourrais plus jamais revenir. J'avais perdu toute notion du temps.
Une main me caressait les cheveux d'un geste doux... Une voix me chuchotait des mots au creux de l'oreille d'un ton rassurant... Un bras était passé au dessus de mon ventre... Des yeux veillaient sur moi de manière intense...
J'ouvris les yeux difficilement, aveuglée par la lumière blanche et rencontrai ceux de Jared. Il eut aussitôt une expression soulagée. Je lui souris et essayai de me déplacer pour me blottir contre lui mais une douleur fulgurante traversa mon flanc.
- Raconte moi ce qu'il s'est passé... lui demandais-je d'une voix rauque.
- Cet enfoiré t'a tiré dessus, et aussitôt Adrien lui a tiré une balle dans le crâne. Tu as perdu connaissance, ton frère et moi nous sommes précipités pour te relever et t'emmener en urgence. Les autres hommes ont enlevés leurs cagoules, certains sont partis tout déballer à la police et d'autre se sont enfuis sans rien dire.
- Mais pourquoi quand tu as dis que Jake était le chef ils ont tous braqué leur arme sur lui?
- La faille du gang est que personne ne veut en faire partit, tous les hommes sont recrutés de force et menacés. Il y avait donc un seul chef et s'il était tué plus personne ne serait obligé de faire quoi que ce soit et c'est ce qu'il s'est passé.
- Oh, alors on est en sécurité maintenant?
- Oui, tout va bien. Je crois que quelqu'un aimerait te parler, disait-il en tournant la tête vers un coin de la pièce.
Adrien était là et souriait d'un air bienveillant. Il s'approcha de mon lit d'hôpital et me fit face. Cela me semblait irréel de le voir. Il avait grandit et même s'il semblait heureux des cernes marquaient ses traits.
- Il me semble que nous avons du temps à rattraper, n'est-ce pas? sa voix m'avait énormément manquée.
- Oui, beaucoup trop de temps.
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