-
Par Prim le 21 Septembre 2014 à 14:33
Bonjour,
On se retrouve pour cet avant dernier chapitre de ma fiction. Je vous remercie pour vos commentaires constructifs et pour vos compliments ( c'est valable aussi pour les nouvelles et les textes)
Comme d'habitude voilà les chansons qui m'ont inspirées ou que j'ai écouté en écrivant: The Weekend - Wicked Games, Le Gang - BB brunes, Snow Patrol - Open your Eyes et James Morrison - Broken String
Sur ce je vous souhaite une bonne lecture,
Prim
___________________
" - De quoi parlait Jake ce matin? Qu'est-ce que tu ne m'as pas dis? Tu ne m'as jamais parlé de ta vie avec le gang, raconte moi..."
- Tu tiens vraiment à le savoir maintenant? soupira-t-il embarrassé.
- Oui. J'ai besoin de savoir.
- Ce n'est pas joyeux, ni glorieux et c'est glauque. Tu ne me verras plus jamais comme avant... la douleur déformait ses traits.
- Je veux savoir, lui dis-je déterminée et rassurante.
- Je vivais dans une banlieue dans un quartier pauvre et dangereux. Mon père a été assassiné lorsque j'avais à peine quatre ans par le gang. Il en faisait parti et il a probablement commis une grave erreur qui a condamné sa vie. En mourant il a laissé ma mère seule avec ma soeur et moi. Ma mère faisait des boulots merdiques et faisait tout ce qu'elle pouvait pour nous nourrir. J'ai connu la faim, il arrivait que pendant deux jours nous ne puissions manger. Lorsque j'eu 14 ans, la révolte coulait dans mes veines. Dans le quartier où je vivais plusieurs gangs se battaient pour savoir qui contrôlerait ce territoire, en attendant ils semaient la terreur. J'étais décidé à retrouver et à m'attaquer au gang qui avait assassiné mon père et qui avait anéanti ma vie... Il se tut à cause de l'émotion.
J'avais la gorge nouée et je retenais mes larmes pour qu'il puisse s'appuyer sur moi.
- Il fut facile à repérer grâce au tatouage sur leurs avant-bras, mon père avait le même. Un jour sans réfléchir, je frappai un des hommes appartenant aux venatio. Il riposta et m'assomma. Lorsque je repris connaissance, j'étais ligoté à une chaise et un homme encagoulé se tenait devant moi. Il m'expliqua d'un ton monocorde, froid et sans pitié que je ne reverrais jamais mes proches et si je voulais que ma mère et ma soeur restent en vie il fallait que je fasse tout ce que le gang me demanderait. Ils me firent emménagé dans une pièce stérile avec le strict nécessaire. Dans un premier temps je fus chargé de travaillé en tant que fabriquant de drogue. Je remplissais bien ma tâche mais un jour j'eu le malheur d'y goûter et je devins accro. J'en mettais de côté dans ma chambre. Ils l'ont découvert et à mon grand étonnement m'ont renvoyé chez moi auprès de ma famille... sa voix s'étrangla dans un sanglot à peine contenu. Il avait les yeux embrumé de souvenirs et il était magnifique même dans la tristesse.
Son visage torturé me faisait de la peine, je le pris dans mes bras et attendis qu'il reprenne.
- Cela faisait une semaine que j'étais rentré chez moi lorsqu'un matin je retrouvai ma mère et ma soeur avec un couteau dans l'abdomen. Dévasté, j'ai tout détruit chez moi. Une fois qu'il ne restait plus rien à casser, je m'assis au milieu de ce qui restait du salon et observai mes mains ensanglantées. Je décidai de sortir de chez moi pour courir sans m'arrêter jusqu'au bout du monde. Mais quand j'ouvris la porte, derrière se trouvait trois hommes avec des cagoules et le tatouage des venatio. Ils me firent respirer un gaz toxique et je me réveillai dans cette putain de chambre stérile. Plusieurs hommes vinrent me parler, désormais ils voulaient faire de moi un tueur expérimenté. Je subi des cours intenses mais c'était le seul moyen de me défouler. J'aurais pu m'enfuir facilement, mais ils m'auraient retrouvé et tué. Je suivais aussi le programme scolaire de mon âge sauf que je n'avais aucun répit. Si je ne faisais pas ce qui était demandé, je me faisais torturé...
Il me montra son dos couvert de cicatrices, on aurait dit qu'il avait reçu des coups de fouet. A cette idée les larmes jaillirent de mes yeux. J'embrassai ses cicatrices afin d'effacer la douleur qu'il avait dû ressentir. Il me serra fort contre lui, comme un homme à la mer accroché à une bouée de sauvetage. Une fois que mes larmes furent un peu calmé il reprit son récit.
- Je décidai d'enquêter sur le système du gang. Ce fut simple, je me dissimulais facilement grâce aux cours que j'avais reçu et de cette manière je pouvais surprendre des conversations intéressante. En peu de temps j'en appris plus que n'importe quel autre membre sur les venatio. Voilà tout ce que je sais:
1. Chaque membre possède une puce à l'épaule qui permet à la direction de les localiser.
2. Il y a plus de 1000 membres dans le gang.
3. Il y a des membres principalement dans la police, les pompier, le FBI, les militaires mais aussi dans d'autres gang et dans le marché de la drogue.
4. Ils peuvent infiltrer des gens dans n'importe quel domaine selon les besoins.
5. La direction possède des fichiers sur toute la population mondiale.
6. J'ai entendu dire que les plus grands scientifique, techniciens et informaticiens ont été recruté.
7. Chaque membre est recruté de force et ils font assassiné leur famille si ils ne respectent pas les règles.
8. Il n'y a qu'un chef et personne ne sait qui c'est. S'il est assassiné, tout le monde sera libre mais il est impossible de le trouver sinon il serait probablement déjà mort.
9. Il y a une règle d'or: ne jamais divulguer d'informations sous peine de mort.
Il se tut un moment le temps de me laisser assimiler toutes ces informations...
- Une fois qu'ils me déclarèrent prêt, ils m'envoyèrent en mission pour assassiner les familles des recrus qui n'avaient pas respecter les règles. J'avais appris à ne pas laisser de traces, à ne faire aucun bruit, à crocheter n'importe quelle serrure, tuer sans bruits... bref j'étais devenu un tueur expérimenté. J'avais 16 ans et je me haïssais, je ne supportais pas de tuer. Qui étais-je dans ce monde pour avoir le pouvoir d'ôter la vie? La plupart du temps, lors de mes meurtres j'étais drogué de façon à ne pas être réellement conscient de ce que je faisais. J'avais commencé à faire toutes sortes de choses destinées à me détruire: boire, fumer des choses douteuses, je m'ouvrais les veines régulièrement...
Jared commençait à me faire peur, une lueur de folie brillait dans son regard. Comme s'il était capable de faire tout et n'importe quoi... Il avait tué des gens. J'aurais dû m'enfuir en courant. Mais je l'aimais. Il était une partie de moi, je n'arrivais pas à partir, il avait assez souffert mais pourtant...
- On m'envoya en mission un après-midi. Il faisait particulièrement chaud et j'étais vraiment drogué... Ma vision était trouble. Je devais assassiner un jeune homme qui avait tenter de tout dénoncer à la police mais malheureusement il était tombé sur un agent infiltré par le gang. Au moins sa famille ne mourrait pas... La maison était très ancienne, j'y entra tant bien que mal et y trouva l'homme à qui je devais ôter la vie. Il se tourna vers moi, ensuite dans ma mémoire c'est comme si on y avait retiré des morceaux. Je me souviens d'une paire d'yeux verts, d'un corps qui s'écroule et de ta photo dans le salon...
Je me figeai incapable de réagir j'attendais la fin, j'espérais encore qu'il me dise que tout cela était faux... Un grand froid s'empara de moi et je me sentis vide.
- Je... je suis désolé... Je n'étais pas conscient... J'y étais contraint... De moi même jamais je n'aurais tué... Si tu savais comme je me hais, je ne comprends pas pourquoi tu es encore là, tu devrais me haïr... Quand je t'ai vu sur la photo, tu étais comme le symbole de l'espoir. Je t'ai trouvé magnifique, comme un ange venu me sortir de toute cette merde et au final c'est ce que tu as fait. Je sais comment tu dois me trouver ignoble, je ne suis pas digne de toi...
- Je ne veux pas entendre tout ça! explosais-je. J'avais retrouvé mes fonctions vitales...Tu as tué mon frère... Tu.. tu as consumé une partie de moi. Et pourtant je t'aime et je te hais mais je... Je ne sais plus... Je dois m'éloigner pour éviter de me détruire d'avantage...
Sur ce je partie en courant à toutes jambes. Les étoiles brillaient au dessus de moi. Je couru sans m'arrêter et sans savoir où j'allais durant peut-être une heure ou quatre, je n'avais plus aucune notion du temps. J'arrivai dans un petit village en bord de mer. Il y avait un vieux phare abandonné. Je me dirigeai jusque lui, entrai à l'intérieur et grimpai jusqu'au sommet.
Il y avait une vue imprenable, les astres se reflétaient sur la mer qui était d'un noir d'encre comme le ciel. Je m'assis au bord et pleurai de tout mon saoul. Je n'avais pas la force de ressasser les événements. Mes larmes coulèrent jusqu'à ce que je n'ai plus d'énergie, je m'écroulai de fatigue et de désespoir.
Je fus réveillée par la lumière du jour, me redressai et constatai que l'aube commençait doucement à poindre et le ciel à revêtir un bleu poudré ainsi que des lueurs rosées. Je descendis de mon observatoire et marchais sans faire attention où j'allais.
Je m'arrêtai dans un café et commandait une boisson chaude. Je regardais dans le vide, je portais encore mon pyjama et les passants me regardaient d'un drôle d'air. Je profitai de ce moment de calme pour repenser à la conversation de la veille. Comment pouvais-je accepter qu'une partie de moi en ait détruit une autre? Es-ce que je pouvais prendre le risque de le garder dans ma vie? Je savais que s'il n'était plus dans ma vie ce serait l'enfer et s'il y était je risquais de nous détruire. Il n'y avait pas de solutions. Je le haïssais et je l'aimais, deux sentiment contradictoires qui me consumaient.
J'enchaînais mes actions mécaniquement: retourner en ville, aller au Lycée, ignorer Jared...
Je me sentais vide et mon coeur se serra lorsque je passai les portes de l'établissement. Je fus une fois de plus transpercée par ses yeux gris, il semblait soulagé de me voir mais il fronça rapidement les sourcils comme s'il se rappelait pourquoi j'étais partie. Comme un aimant son corps se rapprocha dangereusement du mien, je le stoppai, secouai la tête et partit. Je ne pouvais pas encore supporter qu'il me touche. Le sourire moqueur de Jake qui avait assisté à la scène m'exaspérai et je passai à côté de lui sans le regarder.
J'avais cours de maths et je devais être à côté de Jared, la première demi-heure fut pénible, je sentais sa peine mais j'avais trop à faire avec la mienne. On frappa à la porte, le prof ouvrit et fit entrer un pion. Il appela mon nom et celui de Jared, puis il nous demanda de l'accompagner pour faire signer notre billet d'absence de la veille. Et dire qu'hier nous étions heureux à courir dans l'herbe dans notre innocence... Perdue dans mes pensés je remarquai que tardivement qu'il ne nous emmenait pas à la vie scolaire. 4 autres pions nous encerclait à présent et il était impossible de s'enfuir, je jetai des regards apeuré à Jared qui y répondit par un regard apaisant mais il serrait les poings, ce n'est pas bon signe...
10 commentaires
Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique