• Bonjour,

    Voici le 7ème chapitre, j'espère qu'il vous plaira. Il est assez court, je trouvais que le prolonger aurait cassé l'esprit. Le chapitre 8 devrait arriver la semaine prochaine.

    Trois magnifiques chansons m'ont inspiré: Radiohead - Reckoner, Aaron - U turn (lili), Radiohead - Nude. Je vous invite à aller les écouter, car elles nous mettent dans l'ambiance du chapitre.

    Je tenais aussi à vous remercier car il y a eu beaucoup de passage sur le blog ces derniers temps.

    N'hésitez pas à donner vos avis, vos conseils ainsi que vos critiques. C'est très important pour que je puisses m'améliorer.

    Je vous souhaite une très bonne lecture

    /!\ Attention, des scènes peuvent être chocantes, âmes sensibles s'abstenir.

    Prim

    ____________________

     

    " La sonnerie stridente retentit après cette longue journée de cours, il faisait une chaleur épouvantable en cette fin de mois de juin. Je décidai de rentrer chez moi à pieds. Mes parents n'étaient probablement pas rentré du travail, j'avais donc tout mon temps pour traîner.

      Avec des amis, nous fîmes un bout de chemin ensemble et puis nous prîmes chacun une direction différente. J'apercevais ma maison au bout de la rue, plus j'approchais de celle-ci plus une sensation de malaise s'intensifiait en moi. Je découvris que la porte de notre vieille demeure était étrangement entrouverte. Je poussai la porte qui émit un long grincement. Il faisait sombre à l'intérieur, tous les rideaux étaient tirés. J'avançais prudemment dans l'entrée, il y régnait une atmosphère très glauque. J'avais peur, je sentais que tout cela n'était pas normal. Je passai par la cuisine et arrivai dans le salon, il était plongé dans le noir complet. J'allumai la lumière et me figeai.

      Sur le sol gisait mon frère aîné Adrien, je me précipitai vers lui. Une tâche de sang entourait son corp froid désormais dépourvu de vie. Je m'accroupis tant bien que mal près de lui, je distinguais ses yeux verts à travers mes larmes, ils avaient perdus toute leur vivacité. Je fermai ses yeux de mes doigts tremblants et pris mon téléphone. J'appelai ma mère, elle décrocha avec un chaleureux: 

    - Bonjour ma chérie

    J'avais la gorge noué et la voix encombrée de chagrin lorsque je lui répondis:

    - Viens. Tout de suite, j'ai besoin de toi... Je dû m'arrêter car mes sanglots m'étouffaient.

    - Que ce passe-t-il? Tu me fais peur! J'arrive tout de suite.

    Je raccrochai, je n'avais pas la force d'encaisser sa réaction. Je composai ensuite le numéro de la police, je leur dis de venir en urgence et leur donnai mon adresse.

      Le temps semblait suspendu, j'eu l'impression d'attendre des heures secouée de sanglots à côté du corps sans vie de mon frère. Les policiers, ma mère et mon père arrivèrent en même temps.

      Les policiers essayairent de m'écarter d'Adrien, je poussais des hurlements de protestations qui couvrirent les sanglots de ma mère..."

     

      Une main me secoua frénétiquement le bras et m'arracha à mon cauchemar. Je me redressai dans mon lit, paniquée, trempée de sueur et de larmes. Je me retournai et mes yeux rencontrèrent ceux inquiets de Jared. Je me blottis contre lui et laissai libre court à mes larmes. Il me berça jusqu'à ce qu'elles se tarissent. 

    - Raconte moi ton cauchemar, demanda-t-il d'une voix douce. 

    - ... Je le refais tout le temps, il me hante, lui dis-je après le lui avoir raconté

      Il me couva d'un regard peiné. J'avais besoin de lui parler pour éviter que de me repasser en boucle dans ma tête les images de ce mauvais rêve jusqu'au petit matin. Je voulais du réconfort.

    - Tout a l'air si réel à chaque fois... Jusque dans les moindres détails. C'est affreux, à une certaine période j'avais peur de dormir et d'affronter de nouveaux ces évènements... lui confiais-je dans un murmure.

    Tout était silencieux, seul mes sanglots étouffés perçaient le silence nocturne.

    - Continue mon ange, dis moi ce que tu ressens et ce que tu penses, raconte moi comment ça s'est passé ensuite. Ton cauchemar est fini, je suis là.

    - Le policier a réussi à m'éloigner de son corps... Mon père m'a pris dans ses bras ainsi que maman. Il a les même yeux verts que mon frère. Adrien avait été assassiné d'une balle dans le coeur. Les jours qui suivirent furent horrible, je détestais vivre dans cette maison car tout me le rappelait et il m'était insupportable de regarder les yeux de mon père. Ce sont pour ces raisons que je suis partie vivre chez ma soeur. Elle n'était plus qu'une coquille vide, c'était douloureux de la voir ainsi... A l'enterrement de mon aîné, la famille était réunis au complet dans des couleurs sombre. La douleur avait envahit tout mon être et je ne sentais plus mon corps, c'était comme si je voyais la scène de l'extérieur. Je me souviens qu'ils avaient passé sa chanson préféré... je dû faire une pose car les larmes affluaient.

      Jared semblait dépassé par les évènements, il laissait rarement voir ce qu'il ressentait. C'est comme s'il emprisonnait tout derrière un masque. Une fraction de secondes je crus déceler dans son regard de la culpabilité, mais ce fut tellement furtif que je n'en étais pas sûre. 

    - Et dire que si j'étais arrivée plus tôt, j'aurais sûrement pu l'empêcher de mourir! 

    - Tu n'aurais rien pu faire. Ne te rends pas coupable de cela.

    - ... depuis ce jour plus rien n'a jamais été comme avant. Mes parents ainsi que ma soeur ne s'en remettront jamais... et moi non plus. Je ne sais pas qui a pu lui ôter la vie d'une manière aussi cruelle... Tout le monde l'appréciait, il était tellement vif et joyeux. Il me manque énormément, cette personne qui l'a assassiné a enlevé une partie de moi... J'ai beaucoup de souvenirs avec lui, tout me rappelle douloureusement qu'il n'est plus là. En sautant de ce building, j'espérais naïvement que je le reverrais...

    - Je suis sincèrement désolé... J'aimerais vraiment pouvoir effacer tous ces horribles souvenirs de ton esprit, je serais toujours là pour toi.

      Je l'embrassai en guise de réponse. Je trouvis le sommeil facilement, mes larmes m'avaient épuisé. Nous nous endormirent entrelacés. Au petit matin il me réveilla d'une caresse sur la joue, nous devions nous lever pour aller au Lycée...


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